Toundra sur le terrain en Abitibi-Témiscamingue

Par Guillaume

Guillaume, Xavier, William et Thibault – alias les Abitiboys – ont passé 4 jours en compagnie de Guillaume Travert de Tourisme Abitibi-Témiscamingue, qui leur a fait découvrir cette belle région. 

Mardi 27 Septembre : Val d’Or

Nous sommes au matin de cette épopée dans une contrée fort « lointaine » : la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Abitibi signifie en algonquin « eau mitoyenne », là où l’eau se rencontre à mi-chemin. Témiscamingue, qui est également le nom du lac, dont le nom algonquin « Tim » signifie « profond », et « Kami », « étendue d’eau ». Cette région fut le berceau de nombreuses populations autochtones au cours des dernières années, mais n’a été que récemment exploitée, aidé par la prospection minière.

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Notre point d’arrivée : Val d’or, soit la Vallée de l’Or. Environs 600km séparent cette ville de Montréal.

Pour y parvenir, nous devons passer par l’impressionnante réserve faunique de la Vérendrye, territoire protégé et traversée par une unique route. Nous sommes interloqués par la beauté des paysages, arrivant en plein début de la saison des couleurs, le rouge des érables se mêle aux teintes orangées des pins et au vert d’autres conifères.

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Après une longue journée de route, nous arrivons à la Cité de l’or, ancienne mine d’or souterraine ayant été exploitée entre 1935 et 1985. Nous sommes accueillis par notre guide pour le séjour, Guillaume Travert, qui a posé ses valises dans cette belle région il y a 10 ans, après avoir voyagé à travers le monde.

Nous sommes directement plongés dans l’univers minier lorsque nous enfilons nos tenues, nous armons de notre casque et nous équipons de notre lampe frontale, les mêmes utilisés que par les anciens mineurs. Direction l’ancien gisement où nous grimpons à bord de la « Grenouille » petit tracteur nous emmenant dans la mine. Arrivé à 91 mètres sous terre, nous descendons de notre véhicule pour découvrir les anciens gisements, machines et procédés utilisés par les mineurs de l’époque. Nous finissons cette exploration par une mise en situation dans le noir total, en éteignant nos lumières. IMPRESSIONNANT.

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Après ça nous remontons à la surface pour découvrir le « laboratoire » où étaient étudiées les « carottes », extraites par les prospecteurs pour découvrir de nouveaux filons. Nous découvrons le processus complexe pour savoir si une terre sera propice à l’exploitation. Une batterie de test à base de concassage, tamisage, et cuisson.

Nous sommes ensuite emmenés à la Microbrasserie du Prospecteur,  pour découvrir les secrets de la création de nouvelles bières aux saveurs variées, tant bien maltées qu’houblonnées. Après cela, le plus important : la dégustation ! Nous faisons nos choix parmi leur impressionnante carte composée d’une vingtaine de bières. Nous finissons cette soirée par un copieux repas, avant une nuit bien méritée.

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Mercredi 28 Septembre : Site Culture Algonquin Kinawit

Après un excellent petit-déjeuner, nous prenons la route vers le Site Culture Algonquin Kinawit. Ouvert depuis seulement cet été, le site est promu par le Centre d’Amitié Autochtone de Val d’Or. Il permet notamment aux autochtones qui ont choisi de vivre en milieu urbain de retrouver une part de leur culture, plutôt que de vivre dans les réserves.

Le site accueille les touristes dans des hébergements rustiques (11 chalets et 5 tipis), et leur permet de s’immerger au sein de la culture autochtone des Algonquins, grâce à des sentiers pédestres, la cueillette de plantes médicinales, ou encore la cuisine et l’artisanat.

Nous traversons un sentier puis arrivons sur une magnifique plage donnant sur le Lac Lemoine. Après avoir visité les chalets et les tipis, nous finissons notre parcours avec une dégustation de pain traditionnel amérindien : La Banique.

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De retour sur la route, direction la Miellerie La Grande Ours, où nous rencontrons David, un vrai passionné qui s’est lancé dans cette activité quelques années auparavant. Il propose de nombreux miels, tous issus de l’apiculture biologique, notamment grâce à la collaboration des exploitants des terres alentours qui ont accepté de passer au biologique. Durant l’été, David propose des safaris apicoles, où il fait découvrir ses installations au public. Protégés derrière une moustiquaire, les visiteurs découvrent la framboiseraie, les champs maraîchers, et enfin le rucher. Les plus courageux peuvent louer un habit au lieu de prendre place dans la remorque et peuvent ainsi manipuler les abeilles avec lui ! Une belle expérience.

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A présent, direction le refuge Pageau, fondé en 1986 par Michel Pageau, ancien trappeur ayant changé son fusil d’épaule, et sa femme Louise, deux passionnés qui accueillent  les animaux sauvages dans le besoin. On rencontre ainsi l’urubu amputé d’une aile, le loup orphelin et le coyote domestiqué… à travers cette visite, nous avons pu approcher une multitude d’animaux sauvages et apprendre de nombreuses choses sur leurs histoires.

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Direction le Parc National d’Aiguebelle ! Nous sommes accueillis par France et Vanessa, pour un souper dans le Chalet des Demoiselles, profitant par la même occasion d’un apéritif-coucher-de-soleil sur le magnifique Lac Loïs. Après un excellent souper, nous partons à quelques kilomètres du chalet pour rejoindre notre site de campement, où nous passons la nuit, profitant d’un ciel étoilé de toute beauté.

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Jeudi 29 Septembre : Journée en Rabaska 

C’est à 6h45 du matin que nous nous levons pour découvrir un magnifique lac embrumé en cette matinée. Personnellement, cette surprise matinale fut mon meilleur souvenir du séjour.

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Nous retournons par la suite au chalet où notre guide nous attend avec un petit-déjeuner composé de produits locaux pour le plaisir de nos papilles.

À ce moment-là, dans notre programme une visite du parc été prévue. Mais à notre plus grande surprise nous sommes accueillis par 2 guides du parc pour une activité surprise en rabaska, une pirogue traditionnelle amérindienne. Nous partons à la découverte de la hutte de castor sur le lac, en gardant l’espoir d’apercevoir un orignal ou un ours sur le bord de l’eau !

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De retour sur la terre ferme, nous nous enfonçons dans le parc pour atteindre le sentier «Les Paysages». Fait marquant : l’escalier hélicoïdal et le pont flottant rendent ce sentier unique !

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Nous nous rendons à présent au Centre des Services et de Découverte du Parc pour y déjeuner avec France, notre hôtesse de la veille. Après une courte pause, nous quittons le parc pour rejoindre la ville de Rouyn-Noranda.

S’en suivent alors de nombreuses visites telles que le Magasin Général Dumulon, premier magasin de la région de Rouyn, fondé par la Famille Dumulon en 1924, témoin de la ruée vers l’or qui est à l’origine de la ville, mais aussi le site historique du chantier T.E Draper, bateau transportant les billots de bois sur le fleuve à l’époque de la drave, ou encore la visite du Verger des Tourterelles, à Duhamel-Ouest.

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Après un excellent souper au restaurant de La Banikk, nous partons nous reposer, chez Eugène, Auberge/ Bistro, à Ville-Marie, connu pour sa cuisine locale.

 

Vendredi 30 Septembre :  Fort-Témiscamingue

Nous finissons notre magnifique épopée par la visite du Fort-Témiscamingue, ancien poste de traite de fourrure, bordé par un lac de 110 kilomètres. C’est ici que les trappeurs venaient vendre leurs fourrures aux marchands et négociants Français, qui les envoyaient par la suite en Europe. Nous faisons cette visite en compagnie de Margaret, personnage d’époque âgée d’environ 200 ans.

Nous quittons donc cette région après avoir salué notre guide sans qui rien de cela n’aurait été possible.

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Si je devais résumer cette expérience en un mot, j’utiliserais « authentique ». C’est une région riche en patrimoine qui se doit d’être visitée. En dehors des sentiers battus et des traditionnelles places touristiques, vous trouverez en Abitibi-Témiscamingue des habitants chaleureux, le coté nature du Québec, et un sentiment privilégié de visiter des endroits uniques.

Au travers de ces 1500 kilomètres d’aventure, nous n’avons pas regretté une seule seconde la distance. Bien qu’étant à 6 heures de Montréal, ce genre de destination s’adresse à des personnes ayant déjà visité une partie du Québec une fois, où amoureuse de nature et de tranquillité.

C’est avec espoir que j’espère pouvoir retourner dans cette magnifique région un jour, et qui sait, découvrir de mes propres yeux, les aurores boréales ou autres, ours et orignaux.

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Si vous êtes un particulier, rendez-vous dans votre agence de voyage locale préférée et renseignez-vous sur les voyages offerts en Abitibi-Tesmicamingue.