MON LÂCHER-PRISE EN ÉCO-VILLÉGIATURE : L’ÉCHAPPÉE BLANCHE DE CAMILLE
Article rédigé par Camille S.
Comment rêvez-vous vos vacances au Canada en plein hiver ? De la neige à perte de vue ? Des feux de cheminée ? Des promenades en raquettes pendant lesquelles vous vous émerveillez de ces paysages féeriques ? Ou encore une incroyable randonnée en traîneau à chiens ?
Je crois bien que je viens de passer trois jours correspondant exactement à votre belle idée ! J’ai eu la chance incroyable de profiter de l’accueil d’une éco-villégiature en plein cœur de la Mauricie.
Eco-villégiature ? Ou lier le tourisme et le plaisir à l’éco-responsabilité.
Je vous plante le décor : Janvier au Québec, les chutes de neige sont abondantes et la température oscille entre -10 et -30 degrés. Un paradis blanc dont j’ai pu tirer tout le plaisir dans cette auberge. Après à peine deux heures de voiture de Montréal, me voilà accueillie par toute la chaleur québécoise légendaire. Patricia, la responsable des lieux, me fait visiter le domaine en calèche : un traîneau sur skis pouvant accueillir une dizaine de personnes, tiré par deux chevaux.
Un environnement champêtre et un spa nordique
Pendant une petite heure, je vois se succéder les collines enneigées, un vieux moulin ayant même servi à un décor de cinéma, et les conifères fiers et blancs.
L’impression de bien-être me poursuit puisque je pars maintenant me détendre au spa. Un bain chaud bouillonnant en extérieur (par -20°C!) m’attend. Je n’ai pas risqué ensuite le passage sous la cascade d’eau froide, le sauna fut préférable !
Un hébergement haut-de-gamme
Il y a également une piscine intérieure et un salon de détente avec un feu de cheminée ou l’on peut profiter d’une boisson chaude ou fraîche offerte.
La nuit est tombée, je rejoins le restaurant pour le dîner. Le service est particulièrement aimable et je peux profiter de ce moment dans une ambiance calme et intime.
Après ce repas 3 services, il est temps de me reposer dans ma chambre. Ici l’accent est mis sur le savoir-faire local et la récupération de matériaux. Ça sent bon le bois. Le design mêle habilement les matériaux bruts pour un rendu moderne. On se sent vite chez soi. Mon coup de cœur : la salle de bain lumineuse et spacieuse.
Au réveil, lorsque j’ouvre les rideaux, la neige tombe à gros flocons, c’est magnifique. Je rejoins le café dans le bâtiment principal afin de prendre mon petit-déjeuner : un buffet varié de mets salés, sucrés, chauds et froids. Encore une fois, je suis accueillie chaleureusement. Mais surtout il faut que je vous parle de la décoration, c’est même presque un musée-restaurant ! De vieux outils de travail sont exposés et des anciens éléments d’un moulin sont habilement disposés au plafond. Le rendu est des plus enthousiasmant.
Des activités typiques sur place
Je pars ensuite pour le rendez-vous avec mon « musher », en effet ce matin je teste ma première expérience de traîneau à chiens. Nous sommes un groupe d’une dizaine de personnes. Les chiens sont en train de se faire atteler, ils aboient, sautent, jouent, je suis impressionnée déjà par leur vigueur.
Une promenade de deux heures m’attend. Attention, cette activité est vraiment physique ! On pense être traîné tranquillement par 4 chiens dociles et robustes, mais il faut bien les diriger et aussi les aider lors des pentes. On finit cette course heureux mais en sueur ! Traverser ces paysages avec cette neige immaculée, fraîchement tombée du petit matin fut vraiment une chance unique. Un souvenir magique !
Les efforts fournis furent bien récompensés au déjeuner, retour au café ! Ici, on mise sur des mets locaux. La viande, les légumes viennent de fermes de la région. Et l’auberge fabrique son propre pain. Suivant les saisons, ils produisent également leurs fines herbes et leurs champignons.
Cet après-midi au programme : Motoneige ! Ou Skidoo comme on dit au Québec. Là aussi, une première pour moi. Je n’ai décidément pas le temps de m’ennuyer. Malgré le froid et la neige qui pourrait en arrêter plus d’un en France, ici tout est propice à l’amusement et aux activités.
Je me pare de l’équipement nécessaire pour ce type d’excursion : combinaison étanche et chaude, cagoule, chaussures épaisses, gants de protection et casque. Tout est fourni sur place, je suis enfin prête ! Je n’ai pas osé conduire, n’étant pas très à l’aise avec les engins à moteur, mais j’ai pu monter avec mon guide. Nous étions 3 motoneiges à parcourir pendant 2 heures les sentiers alentours dédiés spécialement à ce moyen de locomotion.
Il y a plus de 40000 km de pistes de skidoo au Québec, elles sont balisées, entretenues et ont également leurs panneaux de signalisation. C’est un moyen de transport très utilisé ici qui rapproche même souvent certains villages isolés pendant l’été par manque de routes bitumées. Les passages en forêt étaient pour moi les plus beaux. Vers la fin de l’excursion, le brouillard s’épaississait jusqu’à ne plus saisir à quelques mètres de moi les limites entre la terre et le ciel, c’était assez extraordinaire.
Après cette belle promenade par ce temps glacial, la meilleure solution pour se détendre et se réchauffer : le jacuzzi ! En effet, dans chaque auberge que compte cette éco-villégiature, il y a une piscine-jacuzzi intérieure. De quoi clore cette journée parfaite.
Pour ma troisième et dernière journée dans ce lieu unique, je rencontre Pierre, trappeur. Notre promenade commence par une initiation à la pêche blanche. Vous connaissez ? Il faut creuser un trou dans la glace (ici, il y avait près d’un mètre de glace à perforer!), accrocher un ver à son fil de pêche et laisser la brimbale faire son travail. La brimbale, c’est la sorte de canne à pêche à bascule utilisée ici pour cette pêche hivernale spécifique.
Nous n’avons rien attrapé mais il m’a ensuite parlé de son autre passion : Pierre est donc trappeur de profession. Il est chargé ici de gérer le territoire afin de ne pas être envahi ou au contraire favoriser un équilibre entre espèces. C’est une activité désormais très surveillée et contrôlée et il ne faut en aucun cas piéger un animal inutilement.
Nous nous sommes promenés sur les petits chemins, au gré de ses pièges posés, différents pour chaque type d’animaux (castor, renard, martre…). Pierre était un guide passionné et ce fut très agréable d’apprendre une partie de ses larges connaissances sur la faune locale.
Il est maintenant temps pour moi de reprendre la route pour Montréal ! La tête pleine d’émerveillements immaculés de neige.