Charlevoix, ma région Coup de Coeur du Québec

Par Clotilde —

Je ne sais pas si on dit aller dans le Charlevoix, au Charlevoix, en Charlevoix, je n’ai jamais su… mais une chose est sûre, le Charlevoix me charme à chaque fois !

Le Charlevoix, c’est cette région entre fleuve et montagne entre Québec et Tadoussac, sur la côte nord du St-Laurent, dont le nom honore le voyageur français Pierre-François-Xavier de Charlevoix.

Le Charlevoix, c’est d’abord sa route panoramique…

De Petite-Rivière-Saint François jusqu’à l’embouchure du Saguenay, la route longe presque toute le temps le fleuve. Il faut prendre la route 362, entre Baie-Saint-Paul et la Malbaie, là où la route est la plus belle. On est époustouflé à chaque virage ! Effet Wow garanti ! La route en lacets passant par les charmants villages Les Éboulements et Sainte-Irénée est de toute beauté, le bleu du fleuve contraste avec le relief des montagnes et les champs verts. On plonge dans le bleu de la mer, car oui à ce niveau le fleuve est si large qu’on dirait la mer… Ce n’est pas pour rien que cette Route du Fleuve est considérée comme l’une des plus belles routes panoramiques en Amérique du Nord. On a envie de s’arrêter toute le temps pour contempler ce magnifique paysage. Et justement de nombreux belvédères permettent de prendre des photos. Prenez votre temps…

Le Charlevoix, c’est aussi ses villages plein de charme et de saveurs…

Les maisons colorées abritent de nombreux gîtes, des petites boutiques et des galeries d’art. Promenez-vous dans les rues de Baie-Saint-Paul et goûtez à la bière locale la Vache Folle dans l’un des  bars ou restaurants gastronomiques. Allez manger au Mouton Noir, vous ne serez pas déçu, mais réservez à l’avance ! Aux Éboulements, arrêtez-vous à la chocolaterie du village ou dégustez une salade au saumon à l’Authentique Auberge sur la galerie face au fleuve en contemplant l’Isle-aux-Coudres. À la Malbaie, il faut prendre le petit-déjeuner à la jolie boulangerie Pains d’exclamations, le grille-pain est directement posé sur la grande table en bois comme à la maison, vous y trouverez aussi plusieurs produits de la région comme le fameux pâté Les viandes biologiques du Charlevoix ou le pesto de pleurotes, idéal pour se préparer un pique-nique savoureux.

Le Charlevoix, c’est l’arrière-pays aussi avec deux parcs nationaux…

La Route des Montagnes qui relie Baie-Saint-Paul au Parc des Grands-Jardins et qui relie La Malbaie au Parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie vaut autant le détour que la Route du Fleuve. Une foule d’activités vous y attend et pour tous niveaux, car je dois l’avouer, je ne suis pas une grande sportive, mais voici des suggestions pour profiter des merveilleux panoramas sans trop se forcer ! Le Parc des Grands-Jardins offre un point de vue unique du cratère de Charlevoix au sommet du Mont du Lac des Cygnes, qu’on peut atteindre par une randonnée de 4h aller-retour, ou comme moi par le parcours de Via Ferrata, beaucoup plus facile : avec l’aide de supports métalliques et un harnais de sécurité, on longe la paroi rocheuse en profitant de la vue. On peut admirer la vue de la vallée encaissée du Parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie du sommet en prenant le célèbre sentier l’Acropole des Draveurs, 5h de marche, pas sûre… Le paysage est autant merveilleux vu du bas en longeant la rivière Malbaie qui serpente entre les hautes parois recouvertes de forêt. Je voulais d’abord louer un canot, mais trop de vent ce jour là, une autre alternative s’offre à moi : le vélo ! La piste cyclable longe le même trajet qu’en canot et plusieurs aires de repos sont disponibles pour admirer la vallée et la rivière. Au bout du chemin, le sentier pédestre La Chute-du-Ruisseau-Blanc vous mène à une chute spectaculaire de 45m.

Le Charlevoix, c’est aussi les baleines…

Vous pouvez faire une croisière aux baleines au départ de Baie-Sainte-Catherine (stationnement payant), en zodiac pour plus d’aventure ou en bateau, plus stable. Par contre, dans les deux cas, couvrez-vous bien ! On ne le dit jamais assez, mais on perd dix degrés quand on va au large, donc même s’il fait chaud au départ, on se refroidit vite, un bonnet n’est jamais de trop… Les baleines viennent sur ce bord de côte pour l’abondance de krill, leur nourriture, entre mai et octobre; de ce côté du fleuve St-Laurent, c’est aussi beaucoup plus profond. On peut apercevoir plusieurs sortes de rorquals car le parc marin est protégé et les régulations sont strictes. C’est vraiment fantastique de voir les dos de ces mammifères géants, la naturaliste nous aiguille les directions : là-bas à 11h, une autre à 15h ! On apprend à observer leur souffle pour voir où la baleine va ressurgir, on peut aussi voir des phoques et avec de la chance, des queues de baleines bleues ou les fameux bélugas, ces drôles de bêtes blanches en voie de disparition. Sur le chemin du retour, n’hésitez pas à faire des petits détours dans les villages au bord de l’eau, notamment à Port-au-Persil, un secret bien gardé. La petite route qui mène au quai est tellement bucolique, un hameau de maisons, une petite chute, une chapelle… Posez-vous quelques instants sur les rochers et admirez le paysage, oh des dos blancs au loin ! Mais oui ce sont des bélugas ! C’est magique !

Le Charlevoix, c’est aussi une île…

Ce serait dommage de quitter le Charlevoix sans aller sur l’Isle-aux-Coudres. Déjà, la route qui mène au traversier (gratuit) de Saint-Joseph-de-la-Rive est spectaculaire. C’est vertigineux, on a l’impression de plonger dans le fleuve, mieux vaut avoir de bons freins ! Après une courte traversée, vous voilà dans un site enchanteur. Vous pouvez louer des vélos à la sortie du traversier ou faire le tour de l’île en voiture, mais procurez-vous le CD audio-guide à la Cidrerie et Vergers Pedneault, qui accompagnera votre virée. Grâce à des récits d’insulaires passionnés et au drôle d’accent, vous découvrirez les richesses et l’histoire de cette charmante île au milieu du fleuve.

Vous l’aurez compris, une nuit ne suffit pas pour explorer tous les trésors du Charlevoix. Le Charlevoix n’est pas juste une étape entre Québec et Tadoussac, arrêtez-vous au minimum 2 nuits pour profiter de ses paysages, de ses activités et de ses saveurs. Découvrez cette région en été, mais aussi à l’automne pour admirer les couleurs des arbres contrastant avec le bleu du fleuve, et en hiver, que ce soit en raquettes, en motoneige ou en ski alpin au Massif – jamais vous ne descendrez une piste de ski avec au bout un fleuve gelé.

Charlevoix, tu me charmes à chaque fois et à chaque saison !

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