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Découverte de la région du Bas-Saint-Laurent

Écrit par Fanny

Dans le cadre de mon travail j’ai eu la chance de partir découvrir la jolie région du Bas-Saint-Laurent durant une semaine, une région que je ne connaissais pas du tout… Voici un petit aperçu de mon programme lors de cette belle semaine.

Lundi 11 juin

Départ tôt le matin de Montréal ; quelques 4 heures de routes m’attendent pour me rendre jusqu’à Rivière-du-Loup, la première étape dans le Bas-Saint-Laurent. Journée radieuse, le soleil est au rendez-vous. A l’arrivée, grande surprise : alors que je m’installe à la terrasse du restaurant qui donne sur le fleuve, je vois des dizaines de dos blancs apparaître et disparaître de la surface de l’eau : des bélugas, il y en a plein!

La journée commence avec la croisière du Phare du Pot-à-l’Eau-de-Vie et notre guide / matelot / naturaliste (oui, les employés de de l’île ont vraiment de multiples casquettes). A bord du petit bateau à moteur (maximum 12 personnes), nous partons vers l’île-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie, qui abrite le phare du même nom. L’occasion de pouvoir observer les bélugas de plus près ! Nous entrons dans le Parc Marin du Saguenay et les bélugas laissent place à des centaines d’oiseaux qui survolent les îles et les eaux.

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Le site est magnifique, très bien préservé dans le souci principal de protéger les espèces qui y vivent. Sylvain, le guide, est intarissable sur la faune et la flore locale, ainsi que sur l‘histoire du phare (que je visite : la vue est incroyable d’en haut). Un petit sentier qui fait le tour de l’île permet de découvrir la forêt, un autre habitat du site, tout aussi beau. Sur le chemin du retour, le capitaine nous fait faire le tour des îles environnantes : le petit Pot et le gros Pot.

C’est le moment de prendre la route pour Kamouraska, un petit village très mignon qui borde le fleuve Saint-Laurent. Ici, de jolies maisons colorées et des petits commerces tous plus sympas les uns que les autres : ne pas louper la chocolaterie Fée Gourmande, la savonnerie et le magasin général, qui vaut le détour. Cet endroit est réputé pour avoir les « plus beaux couchers de soleil » du pays ! Le soir, j’aurai la chance de dîner devant un très très beau coucher de soleil dans une jolie auberge, à quelques kilomètres de là ; c’est vrai que les couleurs sont incroyables…

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Je dormirai cette nuit-là dans une auberge de charme, située juste au bord du « lac » Saint-Laurent (oui oui, on peut parfois confondre le fleuve avec un lac à marée basse… quand on a oublié ses lunettes). Toutes les chambres ont vue sur le fleuve (et quelle vue !) ; l’hébergement est vraiment CHEZ les hôtes, un couple de québécois adorable, qui me font sentir comme chez moi. Le petit-déjeuner est délicieux et très complet, et il varie chaque jour pour les personnes qui restent plusieurs nuits.

vue

Mardi 12 juin

Aujourd’hui je profite d’être à Kamouraska pour visiter plusieurs hébergements que je propose à mes clients ; je commence avec une belle villa. Cette vieille maison (un ancien hôtel) au très beau jardin avec piscine invite à la détente. Les propriétaires, d’anciens antiquaires, ont décoré l’auberge avec des centaines d’objets chargés d’histoire et l’antique se marie avec élégance au contemporain dans une ambiance chic décontractée.

Je me rends ensuite à Saint-André de Kamouraska pour visiter une auberge. Là encore, les propriétaires ont rénové et aménagé une vieille bâtisse historique pleine de souvenirs puisqu’il s’agissait de la propriété d’un homme notable de la région, un visionnaire qui a (entre autres) amené le premier bureau de poste dans le village. L’auberge, récemment ouverte, abrite de belles chambres spacieuses et lumineuses. Annie, la propriétaire, a récupéré une partie du mobilier d’époque qui donne du cachet aux chambres décorées avec goût.

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Je prends la route pour le Parc National du Lac Témiscouata. Ce n’est autre que le directeur du parc, Denis, qui me fait visiter les lieux. La chaleur est de la partie ainsi qu’un fort vent, ce qui offre un terrain plus que favorable aux feux de forêts : tant pis pour les guimauves au bord du feu de camp ce soir… Pas question non plus de faire du canot à cause des fortes rafales. Je découvre les installations, très modernes en raison du jeune âge du parc, qui a seulement ouvert en 2013. Elles sont bâties en référence à la pygargue à tête blanche, emblème du parc. On aime particulièrement le secteur du lac, conçu spécialement pour les familles avec un parcours ludique pour les enfants (qui amuse aussi les grands) ainsi que le Jardin des mémoires, un bel hommage aux différents peuples qui sont venus peupler ce territoire à travers les âges : des premiers peuples amérindiens aux draveurs des années 60 et avant cela, les hommes préhistoriques. Le site regorge de richesses archéologiques qui retracent la présence des ces peuples sur les lieux.

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Cette nuit-là, j’expérimenterai la tente Prêt à camper : une manière de faire du camping différemment. C’est une véritable petite cabane en bois et en toile qui permet de dormir « en dur ». La tente est toute équipée (jusqu’à l’ouvre-boîte) et dispose même d’un petit chauffage d’appoint, très apprécié au vu de la literie très (trop) légère mise à disposition ! Les sanitaires sont communs et attention : il ne faut pas oublier les pièces de 25 cts (au moins 4 par personne) si l’on veut prendre une douche !

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Mercredi 13 juin

En route pour le Bic, où m’attendent Donald et Julie, les heureux propriétaires d’une langue de terre qui borde le Saint-Laurent, où ils ont installé de merveilleuses petites roulottes tout confort (de 2 à 4 personnes), de toutes les couleurs !  Les habitations sont assez éloignées les unes des autres ce qui garantit une certaine intimité, et elles ont toutes une vue sur le fleuve. A marée basse (et oui, le fleuve a des marées à cette hauteur-ci) il est possible de se rendre jusqu’au Parc National du Bic à pied.

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Deuxième arrêt de la journée : un refuge à Rimouski. Martin, le propriétaire au sourire contagieux, m’accueille chaleureusement et me fait visiter son domaine. Des chalets d’époque reconstruits pièce par pièce et décorés avec goût. Ici l’ancien (matériaux de construction) et le moderne (équipements et décoration) se marient parfaitement pour créer une ambiance cosy décontractée, comme à la maison. Tous les chalets disposent d’un balcon avec BBQ avec une magnifique vue panoramique sur le fleuve. Je devine que d’ici aussi les couchers de soleil sont mémorables. Il est conseillé d’aller faire son épicerie avant de venir car ici quand on vient séjourner en chalet, on n’en ressort plus ! Il y a tout ; cafetière, cuisine entièrement équipée, télé câblée… mais pourquoi la regarder alors que la vue du balcon offre tout un spectacle ? Les clients peuvent même aller chercher les œufs frais du matin au poulailler ou encore aller cueillir des fines herbes pour leur repas, dans le jardin dédié. Un petit paradis !

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Cette après-midi, je me rends au Parc National du Bic où m’attend un guide-naturaliste qui me fera découvrir le parc. C’est l’un des rares parcs nationaux du Québec dont la zone de protection s’étend également sur la mer. Le guide me fait d’abord faire le tour des différents hébergements proposés : chalets, yourtes, propres et spacieux qui offrent tous un accès à la plage. Puis il m’emmène dans les différents secteurs du parc : ses caps, baies, anses, îles et montagnes m’impressionnent. L’ambiance du parc est unique et les paysages sont à couper le souffle. Le bruit des vagues, l’air marin… j’aperçois même un phoque qui se prélasse sur un rocher ! C’est un vrai bijou de la nature où il vaut vraiment le coup de passer au moins deux nuits.

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Ensuite, je m’en vais visiter une nouvelle auberge de charme. Dès que je passe la porte, je suis dans l’ambiance : des rideaux, de grandes tentures et des centaines de bibelots et de costumes de l’époque médiévale et de la renaissance. Des tableaux sur tous les murs, des couleurs partout… bref, la décoration est très chargée. Et le jardin, aussi beau soit-il, n’est pas en reste : des nains de jardins et décorations à foison. Carole, la propriétaire, me fait visiter les chambres et je comprends tout : l’auberge est en fait à l’image de ce personnage haut en couleur ! Cette ancienne comédienne au caractère ben trempé et charismatique est à l’image de son auberge, véritable décor de la Comedia dell’ arte. Le souper à l’auberge est un délice, l’ambiance feutrée offre un décor très chic à la soirée.

Deuxième nuit en tente Prêt à Camper ; les nuits sont frettes en juin ! Pas de feu de camp non plus car il pleut cette fois…

Jeudi 14 juin

Journée pluvieuse : dommage, je devais aller faire de l’accrobranche ! Ce sera pour une prochaine fois, tant pis. En attendant, je pars donc en direction du Site maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski (que je n’ai pas eu le temps de faire la veille). Le site abrite un phare, un musée sur l’Empress of Ireland, un bateau ayant fait naufrage dans le Saint-Laurent en 1914 et enfin l’Onondaga, le premier sous-marin ouvert au public au Canada. J’opte pour la visite du sous-marin ; qui s’avère passionnante grâce au parcours audio-guidé qui relate les aventures d’un sous-marinier. L’activité idéale par temps de pluie.

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Puis je prends direction d’un nouvel hébergement à Saint-Gabriel-de-Rimouski où m’attendent Chantal, Eric, Catherine et Maxime, la joyeuse famille propriétaire du domaine ainsi que leurs trois chiens ! On se sent tout de suite le bienvenu lorsque l’on arrive chez eux. Catherine me fait faire le tour du propriétaire pendant que Chantal prépare le délicieux repas que nous allons ensuite manger tous ensemble autour d’une grande table. C’est comme cela ici pour les clients aussi, tout le monde mange autour de la même table ! Les conversations vont bon train et Eric est intarissable sur l’activité du domaine, en été comme en hiver : des raids motoneiges qui font étape chez eux aux familles qui viennent profiter du lac l’été en passant par le fameux accrobranche, l’un des plus grands de la région qu’Eric et Maxime ont construit eux-mêmes, comme tous les chalets en bois rond qui constituent l’auberge. Puis je monte dans le pick-up d’Eric qui m’emmène voir l’accrobranche de plus près : nous passons à côté d’un chalet en construction et Eric, passionné, s’arrête pour m’expliquer la technique de construction en bois rond. Nous terminons le tour par les trois grands chalets (tous avec un accès privé au lac et embarcation) d’une capacité de 12 à 15 personnes. La vue de leur balcon est magnifique et invite à la relaxation…

C’est un coup de cœur que j’ai eu pour ce domaine et surtout ses propriétaires, des gens simples, passionnés, talentueux (Chantal cuisine le meilleur gâteau au fromage du monde !) et attentionnés qui sont aux petits soins pour vous et s’attachent à satisfaire les désirs de chacun. Aucun doute, mes clients seront bichonnés ici !

Il est maintenant l’heure de repartir pour Rivière-du-Loup, où notre bateau pour l’île aux Lièvres nous attend… Nous retrouvons avec joie notre guide du premier jour, Sylvain, qui accompagné du capitaine Olivier, va s’occuper de nous lors de la traversée. Comme le premier jour, il nous indique les consignes de sécurité et voilà notre bateau qui file sur les vagues en direction de la fameuse île.

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Comme le premier jour, le bateau fait un arrêt vers l’île du Petit Pot ; ce sera une nouvelle occasion pour moi d’observer les milliers d’oiseaux qui vivent ici : Sylvain m’apprend à distinguer les  différentes espèces présentes : goélands,  mouettes, petits pingouins, guillemots marmettes et enfin les eiders à duvet. Ces derniers (de gros canards) sont les stars de ces îles ! En effet, le duvet que la femelle s’arrache pour faire son nid (je n’ai jamais touché quelque chose d’aussi doux) constitue la principale source de revenus de la société qui gère ces îles puisque c’est un produit de luxe. La société, à but non lucratif, en récolte une partie (juste assez pour ne pas que cela nuise à l’espèce) et le revend afin de pouvoir assurer son bon fonctionnement.

Dès notre arrivée sur l’île nous sommes pris en charge par Amélie, la coordinatrice de l’île, qui nous indique notre chalet. A la descente du bateau, des brouettes attendent les passagers afin de pouvoir transporter les bagages jusqu’à leurs hébergements. Amélie fait une rapide présentation de l’île aux Lièvres, des différentes balades à faire ainsi que de la faune que l’on peut y voir. Elle prévient : cette année, c’est plutôt « l’île aux couleuvres » ! A bon entendeur…

L’île est sauvage et l’auberge, seul hébergement de l’île, se fond parfaitement dans la nature environnante. Je remarque la volonté de ne pas vouloir dénaturer le paysage car très peu d’installations humaines sont présentes : même dans la balisation des sentiers, les panneaux sont rares et se fondent dans le paysage. Heureusement, l’île est relativement petite et il reste facile de s’y repérer : il n’y a qu’à suivre la carte, et les chemins qui sont parfaitement dégagés.

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Le chalet est très bien équipé et les lits super confortables, la vue depuis la terrasse est splendide : une petite île se dresse juste devant, l’immensité du fleuve autour. Le soir je prends une marche jusqu’à l’autre côté de la crête : c’est de ce côté que le soleil se couchera. Le spectacle est époustouflant lorsque le soleil tombe sur le massif du Charlevoix, au loin,  et je ne suis pas déçue pour le dernier coucher de soleil de mon séjour !

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Vendredi 15 juin

Après une nuit plus que paisible et reposante je pars faire une balade jusqu’à la pointe Est de l’île, d’où l’on peut observer des phoques et des bélugas paraît-il ! Sur le chemin, pas de phoques ni de bélugas mais des dizaines de moustiques (heureusement que je m’étais aspergée de produit anti-moustique) et nos amies les couleuvres, qui sont bel et bien là régulièrement tout au long du chemin. A l’arrivée au bout de la pointe, la mer… ou du moins c’est cette impression que j’ai tellement que le fleuve est grand ! Après avoir fait l’aller dans la forêt au milieu de cette faune peu accueillante, je choisis de marcher sur la plage pour le retour : la marée basse me permets de me rendre jusqu’au chalet en longeant le rivage : la vue est magnifique, je marche sur le sable, saute de rocher en rocher, profite une dernière fois de cet air marin car il faudra bientôt rendre le chalet et retraverser dans l’autre sens.

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Amélie me fait faire le tour des installations qui constituent l’auberge, notamment les nouveaux chalets (plus modernes) et les chambres de l’auberge (très confortables), en finissant par le café de l’auberge, où nous buvons un verre avant que le bateau ne vienne nous chercher.

Finalement, il est déjà temps de repartir de cette île, aussi mystérieuse qu’enchanteresse, où je serais bien restée une ou deux nuits de plus… C’est toujours le capitaine Olivier et son charmant sourire qui vient nous chercher pour la traversée retour. Bye bye l’île aux Lièvres, à bientôt j’espère !

A Rivière-du-Loup, je récupère la voiture que je retrouve où je l’avais laissée, sur le parking. Après un dernier café, il est déjà temps de reprendre la route ; direction Montréal. Ce n’est qu’un au revoir…

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Pour résumer, j’ai eu la chance de faire un très beau voyage dans cette magnifique région du Bas-Saint-Laurent, que j’ai découverte au fil du fleuve. J’ai pu y observer de nombreux animaux, j’y ai rencontré des personnes accueillantes et adorables et j’y ai vu quelques uns des plus beaux paysages du Québec… A faire absolument !

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